Histoire du fabricant d'appareils Minolta.
Kuazo Tashima
(1899-1985)
L'histoire de cette compagnie Japonaise coure de 1929 à 2003. Elle
produira de nombreux modèles d'appareils photos de différents formats,
du 16mm au moyen format. Elle fabriquera aussi ses propres optiques
ainsi que des obturateurs centraux. Dans les années 1950 elle se
diversifiera dans le secteur des photocopieurs, des instruments de
mesures, des instrument d'optiques et autres jumelles. Elle fusionnera
avec Konica en 2003 avant d'abandonner toutes production photographique
en 2006. Cette entreprise existe toujours sur le marché de la
reprographie ainsi que sur celui de l'optique électronique et
industrielle.
L'époque Nichidoku. 1928-1931
L'entreprise est fondée à Osaka le 11 novembre 1928 par Kuazo Tashima
(1899-1985) sous le nom de Nichidoku Shashinki Shoten ce qui signifie
compagnie des appareils photographiques germano-japonais. Tashima
embauche deux ingénieurs Allemands pour le seconder, Billy Neumann et
Willy Heilemann. L'usine s'implante à Mukogawa dans la prefecture de
Hyogo et produit dès l'année suivante le folding Nifcarette avec des
obturateurs et des optiques importées d'Allemagne. Les Folding à
plaques Nifcaklapp et Nifkasport (1930) suivent ainsi que le Nifka-Dox
(1931). Duarant cette période, tous les appareils sont vendus
directement par l'entreprise. En 1930 une grève survient et le
directeur de l'usine, Willy Heilemann licencie tous les grévistes
contre l'avis de Kazuo Tashima.
L'époque Molta. 1931-1937
En 1931 la société est transformée en société par action nommée Molta Goshi-gaisha. Molta est l'abbreviation de l'allemand "Mechanismus Optik und Linsen von Tashima". Cette
même année Neumann et Heilemann quitte l'entreprise pour fonder leurs
propre compagnie. Le nom des appareils produits alors changent de noms,
Nifcarette devient le Sirius Bebe, le Nifcaklapp devient Sirius et le
Nifcasport l'Arcadia. Les référence à l'Allemagne disparaissent de
l'entreprise. En 1933 le fabricant commence à se lier à des
distributeurs au Japon pour assurer la publicité et les ventes de leurs
appareils. Les Sirius et Arcadia laissent place au Happy.
Le nom Minolta est déposé en 1933 et s'applique comme nom d'un
appareil, celui d'une copie du Makina Plaubel. La compagnie ne prendra
ce nom qu'en 1962. C'est vers cette même époque que la compagnie
s'etend à Amagasaki avec l'établissement d'une filiale, la Nippon
Kogaku Kikaii Kenkyujo, dans la préfecture de Hyogo. Cette filiale
redeviendra une simple usine au sein de l'entreprise en 1937 et
produira les appareils en Bakélite de la marque, les Minolta Vest, six
et Baby Minolta. cette même année 1937 une troisième usine est
construite dans la ville de Sakai dans la préfecture de Osaka. C'est la
que seront assemblés les premiers objectifs de la marques avec des
verres d'importation et là aussi que seront fabriqués les obturateurs
Crown puis Lidex qui équiperons les appareils.
1937-1945
La compagnie
change encore de nom en septembre 1937, elle devient la Chiyoda Kōgaku
Seikō K.K. , Chiyoda simplement sur beaucoup de publicité et
d'appareils. La même année 1937 Chiyoda confie la totalité de la
distribution à Asanuma, cet accord durera jusqu'en 1945. Cette même
année 1937 verra la sortie du Auto Semi minolta, premier télémétrique
Japonais, d'une évolution de la copie du Makina sous le nom de Minolta
Press avec une synchro flash et du Minolta Flex, le second bi-objectif
6x6 Japonais. En 1940 sont produit les premières optiques sous le nom
de Rokkor dans l'usine de Mukogawa, mais destinés à un usage
exclusivement militaire. L'année suivante le Japon attaque Pearl
Harbour, la guerre commence aussi pour l'industrie Japonaise. Chiyoda
produit des appareils photo de reconnaissance aérienne et cesse toute
production civile en 1943.
En 1942 le gouvernement impose à l'entreprise de fondre elle même ses
verres dans sa nouvelle usine de Itami. Chiyoda rachète en 1943
l'entreprise de ses deux allemands qui avaient participé à la
fondation de Nichidoku, Fijimoto dans la ville de Nishinomiya.
La guerre amènera la destruction par bombardement de trois de six sites
industriels de la marque (Mukogawa, Amagasaki et Komatsu). Pendant la
guerre les ingénieurs concevrons un reflex bi-objectif 6x6 à optiques
interchangeables, ce sera le premier mais il ne dépassera pas le stade
du prototype.
1945-1958: l'après guerre.
Après la guerre s'ouvre pour l'industrie Japonaise ce qui va être l'age
d'or, et ce pour plusieurs raisons. En dépit des destructions,
l'industrie est techniquement prête à cet période à concurrencer
l'occident, car de copieur de génie, les Japonais vont innover de
prendre la tête de certains secteurs. Le succès de l'industrie
photographique sera particulièrement éclatant. Les Américains ont
imposés aux vaincus la déchéance de leurs droits sur tous leurs
brevets, cela touchera particulièrement l'Allemagne et favorisera le
Japon, pourtant vaincu lui aussi. Donc les Japonais vont faire des
copies exactes des Optiques, obturateurs et autres appareils Allemands,
puis rapidement ils innoveront, et chasseront les Allemand de leurs
marchés.
La production reprend lentement à partir de 1946 avec le semi Minolta
III équipé du premier objectif traité anti reflet Japonais. Cette
optique, in Rokkor 75/3.5 est aussi le premier objectif de l'entreprise
destiné au grand public. Cette même année Chiyoda absorbe la division
optique de l'arsenal de la marine impériale de la ville de Toyokawa
dans la préfecture de Aichi. En 1947 sort le Minolta 35, premier
télémétrique petit format de la marque. En 1950 est produit le premier
subminiature de la marque, le Konan-16 Automat, un 16mm.
1958-1972 L'ère du Reflexe 35mm.
L'année 1958
verra la sortie simultanée du premier planétarium de la marque et du
premier réflexe 35mm, le Minolta SR2. Cet appareil sera un condensé de
ce qui se fait de mieux, même s'il innove en rien. Il rassemble tous ce
qui se fait de mieux à cette époque, le Pentaprisme, le miroir à retour
immédiat, le levier d'armement rapide et le compteur de vue à remise à
zéro automatique. En 1959 sortent les premières machines de
photocomposition, les premiers photocopieurs et des projecteurs
spéciaux. Cette branche de l'entreprise existe toujours (en 2009) sous
le nom de Konica-Minolta.
En 1962, Chiyoda
change de nom pour devenir Minolta Camera K.K. En même temps sort le
premier reflex avec une cellule (externe) au Cds, le Minolta SR-7. Ce
succès important en terme de production s'accompagnera du développement
progressif d'une branche à succès, celle des instruments de mesure de
la lumière. En 1966 sort le Minolta SRT-101 qui sera le plus gros
succès sur ce segment de l'histoire de la photographie.
1972-1985: L'expansion.
Minolta signe
avec Leitz un accord de coopération pour développer des appareils
photographiques et des optiques. Cette signature fera beaucoup pour la
renommée de la marque. Le Leica CL sort en 1974 et sera en partie
produit dans les usines Minolta au Japon. Leitz voulait profiter de
l'expérience Japonaise en ce qui concernait d'une part la production en
grande serie et à bas cout et d'autre part l'expertise Japonaise en
électronique. Le Minolta XE de 1974 servira de base au Leica R3 de
1977. Le Minolta XD7 de 1977 servira lui de base au Leica R4. Le XD11-7
sera le premier appareil à combiner mode priorité vitesse te mode
priorité diaphragme. La gamme d'objectif MD sort cette année là pour
accompagner cet appareil.
En 1980 Leitz et
Minolta rompent leurs accords et Minolta sort une version améliorée du
Leica CL, le Minolta CLE en 1981, la même année que le Minolta X700 qui
sera un énorme succès, mais montrera l'abandon des tentative d'investir
le marché des appareils professionnels.
En 1985 Kazuo Tashima décède à l'age de 85 ans, son fils Hideo lui succède. Avec cette disparition se clôt toute une époque.
1985-2006
De 1985 à 1990
Minolta va dominer le marché des réflexes 35mm (le plus juteux) avec en
premier le Minolta 7000, premier réflexe à mise au point automatique
incorporée au boitier. Minolta vient d'inventer le nouveau réflexe et
va en vendre des millions.
Malheureusement cette époque est aussi celle de l'évolution permanente
des modèles, et ils se
succèdent les uns aux autres dans un tourbillon qui devient difficile
à suivre, la recherche du moindre coût amène à l'utilisation massive du
plastique et a la délocalisation des usines en Chine et en Malaisie. En
1991 Minolta doit payer à Honeywell 127 millions de dollars pour avoir
utilisés des brevets concernant l'auto-focus de cette entreprise
américaine sans autorisation. Ses réflexes rencontrent moins de succès
à partir de ses années là, la concurrence devenant féroce, de plus en
étant absent du marché professionnel, son image de marque a du mal à
etre au niveau de celle de Canon et de Nikon, qui s'ils sont en retard
technologiquement (en tout cas au début de l'ère du tout automatique)
vendent alors plus que Minolta et sont plus rentables.
La crise Japonaise du début des années 1990 va encore aggraver les
difficultés de Minolta car son segment de marché, les appareils
de bas et de moyenne gamme sont les plus touchés par le ralentissement
économique.
Minolta se lance dans la production d'appareils numériques en 1995,
soit globalement plus tôt que ses concurrents, mais ne rencontre un
certains succès qu'a partir des années 2000, or cela est trop tard. En
2003 l'entreprise fusionne avec Konica, puis abandonne toute activités
dans la photographie en 2006 en vendant sa technologie des optiques et
des réflexes à Sony qui reprend le flambeau de la gamme des Dynax sous
le nom d'Alpha. Exit les appareils photos Minolta.